Ouvrir les liens dans une nouvelle fenêtre (cochez si vous voulez).
Introduction
L'Empire Ottoman naît avec Osman (1298-1326), chef d'une tribu turque, qui s'est progressivement affranchie des Seldjoukides (califes ayant régné sur le proche orient du XIe au XIIIe siècle).L'Empire s'est par la suite étendu ; sous le règne de Soliman le Magnifique, il atteint son apogée (conquêtes de Rhodes, de la Hongrie, de Belgrade, de larges parties de la Perse et de l'Irak). Mais l'échec devant Vienne est un coup d'arrêt en 1529, Soliman mourant en 1566. Dès lors, un reflux inexorable commence, il ne s'arrêtera qu'avec la fin de l'Homme malade.
Ainsi la question d'Orient se pose dès le XVIIIe siècle pour les Européens et la Russie, de nombreux acteurs décident du sort de l'Empire, celui-ci ne devant sa survie qu'à la rivalité entre les différentes puissances.
Les Turcs dirigent l'Empire ottoman , mais comme tout empire, celui-ci est composé de multiples nationalités ( Azéris, Grecs, Arabes...), qui cherchent tout au long du XIXe siècle à s'émanciper ; le nationalisme turc est donc le dernier à s'exprimer, dans un Etat en décrépitude, peu moderne, semi-colonialisé, à la fin du XIXe.Comment les nationalistes ont-ils pu sauver la Turquie de la disparition ? Sur quels fondements la République de 1923 repose-t-elle ?
Dans un premier temps, l'exposé s'attache à expliquer le nationalisme turc avant 1914, puis à décrire la défaite de l'Empire, et enfin à analyser le sursaut national conduisant à la République.
I] Le(s) nationalisme(s) turc(s) avant 1914
1) Naissance et particularités (panmovement, anti-impérialisme, pluralité)
2) Les Jeunes Turcs de 1908 à 1914 (idées, réformes, échec)
3) La (quasi) fin de l'Empire en Europe modifie la donne
II] La débâcle (1914-1920)
1) Le choix de l'Allemagne (la lutte contre les Anglais, la germanophilie)
2) Les revers (soulèvement arabe, reculs mais forte résistance)
3) L'effondrement entériné (le diktat du Traité de Sèvres, son refus)
II] Victoire de Kémal et instauration de la République turque (1920-1923)
1) Qui est Mustapha Kémal ? (parcours, idées, rôle pendant la guerre)
2) La victoire face à la Grèce (l'ombre de Moscou, les intérêts britanniques)
3) La victoire à l'intérieur (fin des oppositions internes, naissance de la République)
Conclusion
Kemal transforme progressivement la Turquie en un Etat moderne, laïc, occidentalisé (1923-1938), l'émancipation de la femme étant notamment très avancée (polygamie interdite, droit de vote en 1930).La république fait ainsi figure de modèle pour tous les pays musulmans et pour les peuples colonisés ; néanmoins le régime turc est autoritaire voire dictatorial, au moins jusqu'à la mort d'Atatürk ("père de tous les Turcs") en 1938.
La montée des idées islamistes en Turquie constitue actuellement un défi à l'héritage kémaliste. L'œuvre d'Atatürk semble pourtant enracinée dans la conscience nationale, c'est pourquoi la République turque aspire à maintenir le difficile cap de la " modernité ".
Bibliographie
- Paul Dumont, Mustapha Kemal invente la Turquie moderne (Complexe)
- Collectif, Histoire de l'Empire ottoman (Fayard)
- Collectif, La Turquie en transition, chapitre 5 (Maison-Neuve Larose)Les ouvrages généraux sur les relations internationales semblent insuffisants. Les anglo-saxons sont plus intéressés par le sujet, même si leur préoccupation est souvent le soulèvement arabe mené par TE Lawrence (lire Les sept piliers de la sagesse).
Sur Internet, le constat est le même ; néanmoins, ce sont les Turcs qui se préoccupent le plus de leur passé, en général la cause nationale est résumée malheureusement à la vie de Kémal. On peut consulter le site www.ataturk.com, fruit d'une collaboration. Les sites www.mrdowling.com, www.fordham.edu, www.cs.umd.edu peuvent apporter quelques compléments, on peut également aller sur des sites turcs de langue anglaise du type office de tourisme, comme www.marmarisinfo.com pour avoir du contenu images. On peut penser que le nationalisme turc ne constitue pas un sujet de prédilection sur la toile, probablement en raison de la complexité du thème, et de l'ombre jetée par la figure de Kemal sur des pans entiers du nationalisme turc.