L’Egypte dans l’affaire de Suez
Introduction
L’affaire de Suez marque
l’avènement du Tiers Monde comme partenaire privilégié des deux
« Grands » sur l’échiquier international. Mais elle est aussi
un événement majeur de l’histoire de l’Egypte ; c’est cette dimension
égyptienne de l’affaire qu’il nous faut ici considérer.
A l’arrière plan de la
crise, il y a la domination britannique en Egypte, qui débute en 1882, est
officialisée en 1914 avec l’imposition du protectorat, qui se poursuit jusqu’en
1922 (date de la renonciation au protectorat) et même bien après.
Pour comprendre
l’attitude et les motivations qu’ont l’Egypte et les Egyptiens pendant
l’affaire de Suez, il nous faut retourner à ses racines profondes, issues de
cette domination britannique ; ensuite, nous pourrons analyser plus
en détail les ressorts et le déroulement de l’affaire en Egypte, ainsi que le
rôle joué par ce pays pendant la crise.
I. L’Egypte et le canal de Suez avant la nationalisation
1. Le Royaume-Uni parvient à se maintenir autour du canal
L’accord de 1922
Le traité de 1936
L’affirmation de
l’indépendance égyptienne
La Révolution de 1952
L’accord de 1954
2.
L’Egypte est en proie à un profond malaise
La crise économique, sociale et politique en 1952
Les premières mesures de la « junte »
3. Nasser mène une politique d’indépendance nationale
Le neutralisme
Les négociations avec l’U.R.S.S. et les
Etats-Unis
II. La nationalisation du canal : de l’annonce à la crise
1. L’annonce de la nationalisation
2.
Les justifications du Ra’is
3.
L’accueil réservé à la nationalisation
4.
Les conséquences de la nationalisation
Les
interventions israélienne et anglo-française
Le
triomphe de Nasser
Conclusion
Le bilan de l’affaire de
Suez pour l’Egypte est plus ambigu qu’on ne pourrait le croire : la
disparition de la présence européenne dans le pays et le recouvrement de la
dignité nationale sont certes ce qu’il y a de plus flagrant, mais sur le plus
long terme la nationalisation n’a pas permis de miracle économique. Les grands
perdants, à n’en pas douter, sont la France et le Royaume-Uni ; mais le
grand gagnant n’est peut-être pas l’Egypte ; sans doute est-ce plutôt
Nasser lui-même.
Bibliographie :
Articles « Egypte »,
« Nasser » et « canal de Suez », Encyclopédie
Universalis
1956 : la crise de Suez, La
Documentation française, 1986
(les sites Internet sont nombreux sur le
sujet mais peu utiles, exceptés ceux qui proposent les discours de Nasser… en
Anglais !)